Automatisation et robotisation connaissent depuis plusieurs années un fort développement afin de répondre aux enjeux de mutation de notre industrie, mais dans quelle proportion ? Un sondage réalisé par le site www.robot-magazine.fr nous donne quelques éléments pour en juger.
En 2024, la robotisation s’impose comme un pilier de l’industrie 4.0, révolutionnant les processus industriels avec des technologies comme l’IA, l’IoT et les robots autonomes. Cette avancée technologique permet une production plus agile et connectée, répondant aux défis modernes de l’efficacité et de la personnalisation. Ces tendances redéfinissent les manières de produire et fournissent à ceux qui s’en saisissent les opportunités pour rester en tête de la transformation numérique.
Des idées reçues bousculées
Au sein de l’étude, plusieurs aspects ont été explorés, à l’image de la densité de robots industriels par pays à l’horizon 2024. Il en ressort que cette dernière continue de croître de manière significative à travers le monde. Une augmentation qui reflète la tendance d’une appétence pour l’automatisation et qui souligne que l’intégration des robots industriels est essentielle pour l’avenir des industries, du fait des gains en efficacité et en productivité qu’elle confère aux industries utilisatrices. Parmi les données remarquables, on constate qu’en dépit des croyances, c’est en Asie que cette densité est la plus forte avec près de 1 200 robots pour 10 000 employés en Corée, la Chine étant en troisième position derrière Singapour. Autre enseignement de ce sondage, la Chine, l’Allemagne et le Japon affichent une densité comparable. La France n’est pas dans le peloton de tête.
Côté projection, les investissements dans la robotisation industrielle continuent de croître rapidement. Les entreprises prévoient de consacrer 25 % de leur capital à l’automatisation au cours des cinq prochaines années. Le marché des robots équipés d’IA devrait atteindre une valeur de 150 milliards de dollars cette année, avec une croissance annuelle de 32,9 %. Cette tendance montre clairement que l’adoption des robots industriels ne cesse d’augmenter et sert de pilier à l’industrie 4.0 en permettant des gains significatifs en matière d’efficacité et de productivité.
Une domination indéniable
En ce qui concerne l’offre, cette fois, il y a deux enseignements majeurs à tirer de cette étude quant à la répartition du marché. Le premier, c’est que quatre acteurs se partagent plus de la moitié du marché mondial de la robotisation industrielle : Fanuc (17 %), ABB (14 %), Yaskawa (12 %) et Kuka (10,5 %). Le second, c’est que grâce à des investissements massifs et des partenariats stratégiques, ces entreprises maintiennent leur position sur un marché projeté à 85,93 milliards USD d’ici 2028.
La répartition par secteurs industriels est, elle aussi, riche d’enseignements avec plus des 2/3 du marché répartis sur trois secteurs : l’automobile (33 %), l’électronique (20 %) et la métallurgie (15 %). Viennent ensuite la chimie (10 %) et l’agroalimentaire (8 %), de sorte que l’ensemble des autres secteurs ne représente que 14 % du marché. Une donnée qui laisse à penser qu’il existe encore de gros réservoirs de croissance pour la robotisation industrielle. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder l’évolution typologique des robots utilisés dans l’industrie. Ainsi les robots polyarticulés, les cobots et les AGV sont-ils les modèles les plus courants et permettent d’accroître l’efficacité, la flexibilité et la logistique. Par ailleurs, de nouveaux types de robots commencent à faire leur apparition ; des solutions spécialisées, comme ces AGV capables de grimper dans les rayonnages d’un magasin de stockage pour déposer ou prendre de la marchandise sur une étagère en totale autonomie. Des solutions qui nourrissent une révolution technologique en pleine expansion, boostent l’efficacité, la sécurité et la logistique, propulsant les entreprises qui s’en saisissent vers un avenir plus innovant et plus compétitif.